Dans l'enfer du jeu, l'élégant play boy Mr T (Robert Hooks) mène l'enquête pour démasquer un gang de braqueurs de tripots clandestins. Il se trouve très vite mêlé à une guerre impitoyable que se livrent deux groupes de bookmakers mafieux...

Bien éloigné des ghettos de Watts, Trouble Man, c'est de la Blaxploitation californienne dans sa version la plus luxueuse et la plus tapageuse, avec un héros dandy de luxe, fashion victim, amateur de palaces, de petites pépés de luxe et de gros chromes. On se demande bien pourquoi ce long métrage à l'intrigue plutôt fouillée, fut autant décrié par la critique, mais les stéréotypes cités ici pourraient avoir aider à la mise au ban du film, qui fut cité comme l'un des pires ratages de l'année 1972. Il n'en est rien bien sur, et cette grosse production de la Century Fox, signée Ivan Dixon, est à rapprocher des films d'action explosifs, façon Black Gunn ou Slaughter, avec en bonus les bénéfices d'un scénario bien plus travaillé que nombre de ses congénères du mouvement Blaxploitation.

A noter : un bien terrible soundtrack signé Marvin Gaye (avec pour cette édition une piste stéréo), qui propose un mixage qui diffère totalement de la production plus léchée de son album studio : ici tout sonne plus roots, avec de très longues plages instrumentales aux rythmiques très syncopées.

 











 

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