Après avoir cèdé à la luxure en succombant aux charmes d'une fille de mauvaise vie, un pauvre ramasseur de coton pense pouvoir trouver le salut de son âme dans la religion...

Aujourd'hui considéré comme un précieux témoignage quasi-documentaire sur la vie des noirs américains dans les plantations de coton du vieux sud au début du siècle, Hallelujah fut, en 1927, le premier long métrage hollywoodien (production MGM) avec un casting 100% afro-américain.

Premier film parlant du fameux réalisateur King Vidor (Duel In The Sun, Bird Of Paradise...), Hallelujah présente les nombreux stéréotypes racistes en vigueur à son l'époque, mais l'importance historique de cette oeuvre dépasse aujourd'hui tous ces mauvais poncifs issus d'un passé révolu.

Film incisif sur la religion, la luxure, la tentation et la rédemption, l'intrigue d'Hallelujah dépeint sur fond de gospel et de blues, tous les vieux démons de l'amérique noire rurale des années 30. Le talentueux Paul Robeson, initialement envisagé pour tenir le rôle principal de l'histoire, fut remplacé in extremis par un parfait inconnu, Daniel Haynes, qui se révèle ici tout à fait à la hauteur de la réputation de son illustre mentor. Mais c'est bien Nina Mae McKinney, surnommée à l'époque "The Black Greta Garbo", qui vole ici la vedette du show, avec ses chorégraphies jigg-jazz, et son personnage de sulfureuse bad girl.

 









 

Au niveau des bonus =

- La Bande Annonce d'époque.

- Un indispensable commentaire audio assuré par l'universitaire Avery Clayton et l'écrivain Donald Bogle, auteur du best seller Toms Coons Mullattoes Mammies & Bucks.

- Deux court métrages soundies (l'ancêtre du scopitone) très rares du début des années 30, de chez Vitaphone (filiale musicale de la Warner), "Pie, Pie Blackbird" (inclus une cover du fameux "You, Rascal You", Je Serai Content Quand Tu Seras Mort Vieille Canaille) et "The Black Network" (il s'agit ici de la version courte d'une vingtaine de minutes d'un film qui durait semble-t-il 1H05), avec Nina Mae McKinney et les juvéniles Nicholas Brothers au balbutiement de leur longue carrière hollywoodienne.

 



 

INDEX