Episode I = Joshuu 701-gô : Sasori
Trahie par son petit ami, le détective Sugimi (Isao Natsuyagi), Nami Matsushima (Meiko Kaji, l'égérie du cinéma trash pop nippon), connue sous le sobriquet de Matsu le Scorpion, se retrouve enfermée à tort, dans la prison pour femme dirigée par le sadique Goda (Fumio Watanabe)...
Shunya Ito réalise en 1972 le premier volet d'une étonnante saga, qui hisse le genre WIP (films de femmes en prison) au sommet du septième art le plus inspiré et le plus sombre de la décennie seventies. Un must...
D'après un manga de Tôru Shinohara.
Episode II = Joshuu sasori: Dai-41 zakkyo-bô
Après avoir subie l'humiliation et la torture dans les sombres geoles du mitard, Matsu parvient à s'évader de la prison de haute sécurité, en compagnie de six autres détenues...
En cette même année 72, on ne change pas une équipe qui gagne, Shunya Ito réalise la suite des aventures de Sasori, avec encore plus d'inspiration, pour un festival de violence surréaliste et un feu d'artifice d'inventions narratives. Les situations les plus déjantées se succèdent à un rythme infernal, les cadrages et les plans les plus tordus offrent un véritable déluge de folie furieuse pop. Un sommet arty dans l'hystérie pour un film qui mélange les genres : clins d'oeil appuyé aux westerns spaghettis, incursion dans l'univers des histoires de fantômes japonais, et autres délires mangas finement cuisinés à la sauce corsée d'un WIP qui tâche vraiment bien, dans le bon sens du terme...
Un must, que dis-je, le must du cinéma d'exploitation japonais, car si il n'en restait qu'un, ce serait probablement celui-là.
A noter : de superbes paysages désertiques, incluant une scène spectrale dans un village abandonné, recouvert par les cendres d'un volcan, viennent renforcer l'ambiance mystique du film, et écraser la course éperdue des silhouettes fantomatiques de nos prisonnières en cavales...